C’est un peu comme si Le Greco, Zurbarán, Velázquez, Goya avaient absorbé toute la lumière, mettant ainsi dans l’ombre tous les peintres qui devaient venir après eux, jusqu’au moment où devait briller, Picasso représentatif de plusieurs mouvements.

Trente ans de peinture espagnole, 1874-1906 montraient que, contrairement à toutes les idées reçues, il n’y avait pas un grand vide entre Goya et Picasso, mais une belle continuité.

L’Espagne, cette proche voisine, a toujours suscité de ce côté des Pyrénées un fort attrait, comme en a témoigné l’intérêt des romantiques, celui de Manet pour Velázquez, et celui des musiciens, comme Bizet ou Ravel, pour ne citer qu’eux, qui y trouvèrent leur inspiration. Mais, plus encore c’est l’étroitesse des relations entre artistes espagnols et français qui aurait pu entretenir cette mémoire.

 

Cette exposition d’une soixantaine d’oeuvres, propose une belle vision panoramique des principaux artistes de la fin du XIXème siècle au début du XXème : Joaquin Sorolla y Bastida, Ignacio Zuloaga y Zabaleta, Dario de Regoyos, Salvador Dali, Joaquín Mir, Ramón Casas, Santiago Rusiñol, Joaquim Sunyer, Pablo Picasso et Joan Miró.

 

A l’exception de Sorolla qui a été présenté lors d’expositions récentes à Paris, la plupart des artistes comme Zuloaga, Camarasa, Mir, Pinazo, Rusiñol, Echevarría, Sunyer, Solana, célèbres en leur temps, ont vu leur notoriété s’estomper.

Sans doute, une histoire de l’art fondée sur l’idée de progrès, qui prévalait encore voici quelques années, a-t-elle laissé dans les marges des expressions artistiques moins réductibles à la modernité.

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